Il est temps de dépasser le stade de la « sensibilisation à la santé mentale »
Si vous réfléchissez à la manière d’encourager une culture propice à la santé mentale au sein de votre organisation, voici quelques idées réalisables et percutantes à mettre en œuvre.
Objectif n° 1 : Élaborez ou révisez vos politiques pour que les valeurs de votre entreprise soient en phase avec la santé et la sécurité globale des employés.
Comment motiver un changement de culture? En élaborant des politiques qui sont en accord avec nos valeurs concernant le bien-être. Par exemple, envisagez d’instaurer des « journées dédiées à la santé mentale ». Mettez en place une politique autorisant les employés à consacrer certains jours à leur santé mentale, sans pénalité, pour encourager une culture où chacun prend en charge son propre bien-être.
Objectif n° 2 : Créez une formation permanente, segmentée, à la santé mentale et à la prévention du suicide
Quelles sont les étapes à suivre une fois que les « premiers secours » de santé mentale ou la formation à l’outil QDR (Questionner, Persuader, Référer) ont été mis en place? Une séance de formation est un excellent moyen de lancer la conversation, mais il est peu probable que cela ait des effets à long terme. Comment intégrer les compétences relatives à la santé mentale dans le cadre du leadership et de la sécurité psychologique tout au long de l’année? Envisagez les ressources suivantes :
- Compétences avancées pour gestionnaires : constructionworkingminds.org/advancedskillstraining
- Programmes de certification avec formation en santé mentale et prévention du suicide pour les formateurs sur le lieu de travail : VitalCog coloradodepressioncenter.org/vitalcog
Ce type de formations peut aider les gestionnaires à repérer les employés qui ont des problèmes d’ordre psychologique, à intervenir en faisant preuve de compassion et à leur proposer de l’aide plutôt que de réagir par la peur.
Objectif n° 3 : Mettez en place des mécanismes de soutien entre pairs pour combler les lacunes et axez votre stratégie sur l’expérience directe
Prenez en considération l’opinion des employés qui ont déjà fait l’expérience de difficultés psychologiques, de problèmes de dépendance, d’idées suicidaires et encouragez ceux qui sont prêts à participer à la conception de programmes et à plaider en faveur de mesures propices à la santé mentale.
- Peer Allies at Work est un maillon dans la chaîne de la survie et de l’épanouissement.
- Encouragez les gens à raconter leur histoire dans un cadre sûr et efficace pour lutter contre la stigmatisation : unitesurvivors.org/online-education
Objectif n° 4 : Faites l’inventaire des ressources de santé mentale — les prestations offertes au sein de l’organisation ainsi que les possibilités extérieures.
Analysez en profondeur votre Programme d’aide aux employés (PAE) pour savoir comment il est utilisé, s’il est accessible d’un point de vue culturel et quels sont ses effets. Collaborez avec le responsable du PAE et mettez en valeur les prestations proposées de façon à inspirer la confiance.
- Envisagez les possibilités offertes par la télésanté mentale et les ressources communautaires pour étoffer vos propres prestations en la matière.
- Communiquez le numéro 988 – Ligne d’aide en cas de crise de suicide 988lifeline.org
Objectif n° 5 : Analysez votre approche du bien-être et les risques psychosociaux, et faites les ajustements nécessaires.
Effectuez une évaluation des besoins et des points forts de votre organisation pour mieux comprendre quels sont les risques psychosociaux à l’origine de la détresse et du désespoir au travail. Évaluez les retombées à long terme de la formation et de la sensibilisation pour vérifier que vos efforts ont bien les effets escomptés.
blogs.cdc.gov/niosh-science-blog/2023/03/15/preventing-workplace-suicide
Autres possibilités pour 2024
Évitez dix erreurs courantes dans le milieu professionnel :
- Penser qu’un PAE constitue un « programme de santé mentale » pour vos employés.
- Se contenter de « cocher les cases ».
- Se limiter à la sensibilisation.
- Lancer des campagnes de lutte contre la stigmatisation.
- Ne pas intégrer les priorités en matière de santé et de sécurité dans les politiques de l’organisation.
- Ne pas essayer de commencer par comprendre.
- S’appuyer uniquement sur des experts externes plutôt que d’acquérir des capacités en interne.
- Sous-estimer l’importance du soutien des pairs.
- Avoir des dirigeants qui ne montrent pas l’exemple.
- Ignorer les risques psychosociaux. ■