Une nouvelle définition de la qualité

Le Programme d’assurance qualité de l’ACIT va révolutionner les projets d’isolation au Québec

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par / Natalie Bruckner

Dans le but d’améliorer la qualité des projets d’isolation, l’Association d’isolation du Québec (AIQ) a entrepris un processus de transformation avec le Programme d’assurance qualité (PAQ) de l’ACIT, qui approche maintenant la date de son lancement officiel. 

Après de longues discussions, l’AIQ s’est engagée dans cette voie ambitieuse l’année dernière et s’est plongée dans la recherche et le développement afin de préparer le terrain pour le PAQ – une initiative inspirée par le succès du programme de la BCICA, lancé en 2014.

Aujourd’hui, 14 personnes ont suivi les 50 heures de cours requises et six contrôleurs de la qualité sont prêts à intervenir; l’AIQ attend avec impatience que l’un des cinq cabinets d’ingénieurs intéressés prenne le taureau par les cornes en devenant le premier à intégrer le PAQ dans sa prochaine proposition de projet.

« Ces cinq derniers mois, nous nous sommes efforcés de sensibiliser les cabinets d’ingénieurs et de faciliter la compréhension de notre processus », explique Rémi Demers, membre de l’AIQ et conseiller auprès du conseil d’administration de l’ACIT. « Nous avons utilisé des plateformes comme Teams et Zoom pour nous réunir, et organisé des dîners-conférences. L’objectif est de faire en sorte que les cabinets d’ingénieurs saisissent ce que signifie notre programme. Ce qui est encourageant, c’est que sur les cinq cabinets d’ingénieurs, deux se sont d’ores et déjà engagés à inclure le PAQ dans leur cahier des charges. Nous sommes maintenant dans une période d’attente, et nous suivons patiemment le déroulement de la procédure. Nous nous inspirons de l’expérience de BCICA, et nous savons combien il est important de persévérer et d’assurer le suivi. » 

Dans le cadre du PAQ, les entrepreneurs membres de l’AIQ intégreront dorénavant le prix du contrôle d’assurance qualité dans leurs soumissions. Une fois qu’un entrepreneur a remporté un projet, une série d’évènements se met en mouvement. Un avis est rapidement envoyé au bureau de l’AIQ, qui passe à l’action en assignant un contrôleur de la qualité (CQ) certifié et hautement compétent au projet en question. Le CQ joue un rôle essentiel, car il vérifie soigneusement la qualité du travail en se rendant régulièrement sur le site et signale rapidement tout problème ou motif d’inquiétude à l’ingénieur chargé du projet. Le contrôleur ne donne pas de recommandations.

Selon M. Demers, le travail du CQ vient compléter les responsabilités de l’ingénieur, car il lui procure une expertise et une assurance supplémentaires. M. Demers souligne avec conviction l’importance de l’isolation, un aspect souvent sous-estimé dans les projets de construction : bien qu’elle ne constitue qu’un pour cent des travaux, l’isolation peut représenter jusqu’à 10 % des problèmes si elle n’est pas réalisée avec une précision optimale. Grâce à la vigilance du CQ présent sur le site, les entrepreneurs peuvent surmonter les obstacles éventuels, tandis que l’ingénieur reçoit des informations et des recommandations d’expert en temps réel, ce qui favorise une collaboration harmonieuse, la pierre angulaire de toute réalisation exceptionnelle.

Le PAQ est le point culminant des efforts acharnés et de la planification méticuleuse du comité consultatif de l’AIQ dédié à l’assurance qualité. En étroite collaboration avec Denis Beaudin, ancien consultant technique et auteur du manuel de formation du PAQ, le comité a élaboré un programme complet destiné à former les contrôleurs de la qualité et à les doter de compétences sans égal. Cette formation rigoureuse, dispensée pour la première fois au Collège Ahuntsic l’année dernière, comprend une phase d’instruction intensive en ligne s’étalant sur 50 heures et s’achève avec examen en personne pendant quatre à six heures. Durant cet examen, les participants sont placés en situation réelle, en présentiel, et doivent exercer leurs capacités d’analyse et d’évaluation pour produire des rapports détaillés. 

Le succès du programme de formation devient évident lorsque M. Demers montre fièrement les excellents résultats de ses diplômés. « Les participants ont démontré des compétences exceptionnelles et ont dépassé toutes les attentes lors de l’examen en repérant davantage de défauts que prévu, » raconte M. Demers, qui attribue cette remarquable performance aux méthodes didactiques motivantes employées par les enseignants. « De toute évidence, le programme de formation a éveillé chez les contrôleurs de la qualité un sens profond de la responsabilité et a renforcé leur détermination en leur permettant d’aller plus loin et de se montrer exigeants quant à l’application des normes.

L’AIQ sait que l’adoption généralisée du PAQ repose sur l’engagement et le soutien des cabinets d’ingénierie. Pour y parvenir, l’AIQ a assemblé une équipe dynamique composée de Steve Huculiak, Mathieu Hamel, Jean-Francois Tessier et Denis Beaudin, qui se sont chargés de promouvoir le programme auprès des cabinets d’ingénierie de la région. M. Huculiak, gestionnaire principal des comptes chez Nadeau Isolation, a joué un rôle déterminant dans l’organisation des réunions et des conférences et a entamé un franc dialogue avec les professionnels du secteur.

Les efforts de l’équipe ont immédiatement porté leurs fruits. « La réaction des ingénieurs a été vraiment positive, » déclare M. Huculiak. « Ils ont immédiatement inclus le programme dans leur rapport, alors que d’autres se seraient contentés de regarder et d’attendre. C’est un dossier brûlant en ce moment! Dès que le premier programme aura été lancé, je pense que nous assisterons à un effet de boule de neige. »

Comme dans chaque processus de transformation, la voie du succès est souvent semée d’embûches. L’AIQ reconnaît que convaincre les cabinets d’ingénierie d’adopter le programme peut être un long processus, exigeant des rappels constants. Malgré tout, l’équipe de l’AIQ ne se décourage pas, revient continuellement à la charge et rappelle aux intéressés les bénéfices et avantages que le PAQ peut leur apporter. 

Pourquoi le PAQ est-il si important? La réponse se résume en un mot : la qualité. « Pour beaucoup de gens, le secteur de la construction reste souvent inconnu et l’AIQ estime que ce programme, s’il est correctement promu et mis en place, peut permettre de réaliser des économies substantielles et avoir un impact positif sur l’environnement, » explique M. Huculiak. 

« En insistant sur l’importance de l’assurance qualité, l’AIQ veut créer des conditions équitables en dissuadant les entreprises de rogner sur les dépenses et en favorisant une approche plus écologique et plus sécuritaire de la construction, » ajoute M. Demers. « Les avantages bénéficient à l’ensemble des parties prenantes, depuis les entrepreneurs jusqu’aux ingénieurs, et concernent l’environnement en général. »

Le PAQ de l’AIQ constitue un changement de paradigme dans le secteur de l’isolation et révèle une ferme volonté de garantir la qualité hors pair des projets de construction. Grâce au dévouement et à l’expertise des membres de l’AIQ, le développement et la promotion du programme ont beaucoup avancé. Les efforts infatigables de MM. Demers, Huculiak, Beaudin et de l’équipe de l’AIQ leur ont valu le soutien des cabinets d’ingénierie; ils préparent ainsi le terrain pour un avenir où le PAQ deviendra la norme dans ce secteur d’activité.

Tandis que l’AIQ poursuit ses efforts et surmonte les obstacles, l’équipe espère qu’à l’avenir, en promouvant l’excellence et en préservant les intérêts des parties prenantes, le PAQ transformera l’industrie de la construction. « En se fondant sur la qualité comme principe directeur, l’AIQ aspire à ouvrir une nouvelle ère dans le domaine de la construction, où chaque projet sera exécuté avec une précision sans faille, avec intégrité et un engagement indéfectible envers les pratiques durables, » conclut M. Demers.

Pour en savoir plus | isolation-aiq.ca/services/programme-assurance-qualite