Murray Wedhorn fête son soixante-dizième anniversaire de naissance et cinquante ans de travail dans le secteur de l’isolation des systèmes mécaniques. Ses collègues ont décidé de souligner ce double anniversaire !
par Jessica Kirby Photos / Erhardt Tutto
Le travail dévoué dans une profession ou un secteur donné, quel qu’il soit, suppose qu’on soit prêt à travailler dur, qu’on reste positif, qu’on monte dans la hiérarchie, qu’on se porte à l’occasion volontaire bénévole — mais, pour Murray Wedhorn, c’est tellement plus que cela ! Il célèbre son soixante-dizième anniversaire de naissance et un dizième anniversaire chez Crossroads C&I à Calgary. C’est donc le moment idéal pour lui de revenir sur ses cinquante ans de travail dans le domaine du calorifugeage.
Et ce n’est pas rien, cinquante ans dans le secteur ! Au cours des cinq dernières décennies, Murray a travaillé pour deux entreprises seulement — Crossroads C&I et Steels — et il a été titulaire d’à peu près tous les postes de bénévoles au sein de la Thermal Insulation Association of Alberta (TIAA) et de l’ACIT. Dans l’Ouest, Murray est bien connu de tous pour son travail de bénévolat et sa grande générosité ; Murray, quant à lui, estime que sa plus grande réussite, ce sont les liens qu’il a su nouer au fil des ans.
« Je n’insisterai jamais assez pour dire que ce que j’aime le plus dans notre secteur, ce sont les personnes qui en font partie, fait remarquer M. Wedhorn. Ce sont les personnes de mon entourage qui m’ont motivé. À 70 ans, je peux dire que j’ai eu une belle carrière. Je pourrais très bien m’arrêter maintenant et ne plus rien faire. Mais, alors, que faire pour combattre l’ennui ? Rencontrer des amis de l’industrie, leur payer un petit café, aller manger avec eux… Voilà pourquoi je reste : j’aime les gens avec qui je travaille. »
Murray a débuté dans l’entreprise Winnipeg Supply and Fuel (maintenant Steels) le 8 juin 1970. À l’âge de 19 ans, originaire de la Saskatchewan, il commençait dans le calorifugeage. Il a travaillé pour cette compagnie pendant presque 40 ans (39 ans et 9 mois, pour être plus précis) ; il a débuté pour Crossroads C&I le 16 mars 2010, où il travaille depuis.
Il a toujours habité à Calgary et été actif auprès de l’AICA (TIAA). Il a manqué deux réunions en tout et pour tout, et a été titulaire de tous les postes au conseil d’administration, et ce plus d’une fois. Il a aussi siégé au conseil d’administration de l’ACIT pendant cinq ans, mandat qu’il a apprécié.
« Je suis fier d’être actif au sein d’un secteur qui est à l’origine de changements véritables », affirme-t-il en décrivant un chantier récent d’Amérique du Sud qui a beaucoup profité des bienfaits de l’isolation mécanique.
« Nous avons travaillé à une installation gazière qui projetait dans la forêt tropicale 97 % de ce qu’elle traitait, raconte Murray. En bien moins de temps qu’elle ne l’avait prévu, soit en neuf mois, l’entreprise en question avait recouvré ses frais et n’émettait plus que 17 % d’émanations. Dans notre secteur, nous pouvons faire toute la différente. »
Et le secteur évolue en même temps qu’il se développe. Murray se rappelle l’époque où le principal produit isolant sur le marché était le Peace River Glass qui contenait du crin de cheval. Manifestement, la qualité des produits s’est améliorée et c’est à l’évolution et à la diversification du secteur qu’on doit cette bonification.
« Je travaillais depuis une dizaine d’années et certains me faisaient remarquer que c’était long à passer dans le même domaine. Mais je leur répondais que je ne vendais pas des chaussures dont le choix de couleurs se limitait à noir et brun. Non, dans notre secteur, on voit de tout et il y a de tout. Et après toutes ces années, quand un problème surgit, je sais comment le résoudre parce que c’est quelque chose que j’ai vu auparavant. J’aime résoudre les problèmes. »
Ken Warnick, ami, ancien collègue et propriétaire de Tempro Tec Inc., affirme que c’est cette expérience qui a fait la réputation de Murray en tant que grand spécialiste des méthodes et pratiques exemplaires.
En 1967, Ken connaissait déjà Murray. À cette époque, Murray n’avait pas encore commencé en calorifugeage et était spécialiste en jointoiement. « Nous travaillions ensemble un peu partout en Alberta à des stations de compression, et j’ai toujours apprécié sa compagnie, se rappelle Ken. Ceux qui connaissent Murray savent qu’il a sa façon bien à lui de foncer et d’être direct. Comme le dit Murray lui-même, le travail, c’est du sérieux. »
Ken et Murray ont aussi travaillé ensemble pour Steels et ont été bénévoles pour la TIAA et l’ACIT à divers titres. « Le monde de l’isolation a joué un rôle de premier plan dans sa vie, en plus des courses de stock-cars, précise Ken. La TIAA et l’ACIT ne seraient pas ce qu’elles sont devenues sans la contribution de Murray. »
« Je respecte Murray au plus haut point et il mérite d’être reconnu publiquement comme un chef de file du monde de l’isolation thermique. Bravo, Murray ! »
Sur le plan professionnel, Murray est satisfait de son travail auprès de la TIAA. Quand il a commencé à la TIAA, c’était à titre de directeur des activités sociales ; c’était à lui qu’il revenait de faire les appels téléphoniques pour vérifier qui serait présent à telle ou telle réunion, et ensuite d’aller acheter l’alcool nécessaire !
« Les réunions avaient lieu le jeudi à Tradewinds, et habituellement, le vendredi matin, il était difficile de rejoindre quiconque avait assisté à la réunion la veille », dit-il en riant.
Blague à part, il a siégé au conseil de la TIAA pendant toutes les années où il a été membre, sauf quatre, et le plus souvent à titre de président ou de vice-président. « J’ai toujours encouragé les gens en leur disant d’assister aux réunions et de proposer des changements quand ils ne sont pas contents de quelque chose. »
Mark Trevors, lui aussi membre de la TIAA et de l’ACIT, se rappelle bien l’ancien temps. « J’ai rencontré Murray à la fin des années 1980, dit-il. C’est Jan Halladay qui m’a présenté à Murray en me précisant que si je voulais en apprendre sur la TIAA, c’est à Murray qu’il fallait que je m’adresse. »
C’est à ce moment-là que le trio s’est lié d’amitié pour finir par se faire désigner sous le titre des trois amigos.
« Nous avons toujours joué au golf ensemble au tournoi de la TIAA à Red Deer, même après que Jan a pris sa retraite, affirme Mark. Je considère Murray comme un véritable ami. Murray, Deb, Betty et moi, nous trouvons toujours du temps pour nous amuser, surtout à des événements de l’ACIT. »
« Nous passons toujours du bon temps ensemble. Il n’y a personne dans le monde de l’isolation qui soit plus aimable, plus connaissant et plus fiable que Murray. »
Pour réussir pendant cinquante ans, le secret, c’est bien sûr l’amour du travail dans le secteur et des personnes qui y travaillent. « Quand je partirai, ce sont de nombreux amis et nos associations, la TIAA et l’ACIT, qui vont me manquer, avec les réunions et les conférences, ajoute-t-il. J’ai connu tellement de jours heureux grâce aux travailleurs de notre industrie. Même avec un concurrent, je vais prendre un café. »
Derek Haun, un collègue, se rappelle à ce jour son tout premier contact avec Murray. « Il travaillait toujours pour Steel à l’époque. Il était alors question d’un problème avec des t-shirts de la TIAA, précise Derek . D’emblée, ce qui m’a sauté aux yeux, c’est la passion de Murray et son degré d’intégrité. À la fin de cette première conversation, nous pouvions rire de la situation et avons fait bien des blagues à ce sujet depuis. »
Depuis six ans qu’il côtoie Murray au travail, Derek affirme que son grand souci en faveur de l’industrie se manifeste par sa passion et son dévouement pour la TIAA et l’ACIT.
« Et ce qui est tout aussi important pour lui, ce sont les liens étroits qu’il a tissés avec de nombreux amis au fil des ans, ajoute Derek. Sa grande priorité a toujours été ces relations, et cela se traduit par le succès qu’il a remporté au cours des cinquante dernières années. »
« Grand merci pour tes conseils et ton amitié au fil des ans, Murray — Bravo ! »
Erhardt Tutto est président de Thomas Associated Management Inc. ; il a le plaisir de connaître Murray et de travailler avec lui dans le secteur depuis plus de 40 ans. « Je me souviens du temps où il était vendeur pour Steel Brothers à Calgary (1977) et il était venu nous rendre visite à Fuller Austin of Canada dans notre bureau de la rue 11A, raconte Erhardt. Murray avait les cheveux beaucoup plus foncés à l’époque et son tour de taille était probablement plus petit qu’aujourd’hui. Que voulez-vous, l’âge nous rattrape tous ! »
« À l’époque, nous aimions aller au Blackfoot Inn pour prendre le lunch ou un cocktail ou deux après le travail. Il est très fier de pouvoir dire qu’il est dans le calorifugeage depuis cinquante ans, et je crois bien qu’il a bien profité de ces années, du moins en grande partie en tout cas. »
« Pendant ces cinquante ans, Murray a siégé bénévolement à un grand nombre de conseils d’administration de la TIAA. D’ailleurs, j’ai l’impression qu’il doit avoir un garage plein de plaques souvenirs pour le lui rappeler ; il a été une vraie dynamo à la barre de l’association. »
« Quand il ne travaille pas, Murray rafole de Las Vegas, et le Stratosphere Hotel de Las Vegas rafole de Murray, fait remarquer Erhardt. J’ai eu le plaisir de rencontrer Murray et son épouse Deb à Las Vegas et de les voir s’affronter dans des tournois à la machine à sous. Avec les actuelles restrictions sur les déplacements, il doit être en manque de machines à sous ! »
Erhardt signale que Murray est aussi un grand fan des courses Nascar et qu’il a côtoyé les plus grands pilotes de course du circuit. « Tous les ans, il se rendait à Las Vegas et, chaque fois, il passait par le Las Vegas Motor Speedway pour aller voir la course », raconte Erhardt.
En plus du bénévolat auprès des associations professionnelles, Murray et son épouse se portent aussi volontaires bénévoles au Stampede de Calgary pour faciliter l’accès des personnes en fauteuil roulant. « Murray a un coeur en or, souligne Erhardt. Chaque fois que notre entreprise organisait quelque chose pour des oeuvres de bienfaisance, Murray était parmi les premiers à acheter des billets ou à offrir un prix. »
« Notre secteur a la grande chance de compter dans ses rangs quelqu’un comme Murray qui donne tellement de son temps et qui partage aussi facilement ses connaissances. Je sais qu’il aime notre secteur, et je sais qu’il aime travailler ; je m’attends à ce qu’on répète l’événement à ses 75 ans. »
Les conseils de Murray en matière de succès professionnel et personnel sont simples : soyons honnêtes, sachons accueillir les nouveaux et traitons chacun avec équité. L’ACIT a toujours joué un rôle important dans la vie et la carrière de Murray, à commencer par l’accueil chaleureux qu’il a reçu la première fois qu’il a assisté à un congrès.
« La toute première fois que j’ai assisté à un congrès de l’ACIT, j’ai été accueilli à bras ouverts par tous les membres, des personnes qui provenaient de partout au Canada, affirme Murray. J’ai vite compris que l’ACIT est une source formidable et j’ai beaucoup appris grâce aux réunions et aux ressources proposées par l’ACIT. Qui a dit que les vieux de la vieille ne peuvent plus apprendre quoi que ce soit de nouveau ? »
Au fil des ans, il a lui-même mis en pratique ce sens de l’accueil envers les nouveaux membres et les personnes qui assistent aux congrès pour une première fois, y compris l’actuel président de l’ACIT, Shaun Ekert.
« Murray m’a toujours appuyé quand j’étais jeune et que je voulais m’impliquer ; il invitait et incluait tout le monde, précise M. Ekert. En plus, il vient de la Saskatchewan — alors, oui, il a beaucoup d’esprit et c’est un dur à cuire ! »
Il fait remarquer que Murray a toujours apprécié et fait connaître l’histoire de l’industrie. « Cela a eu une incidence sur moi, car je me sentais le besoin justement d’en apprendre davantage à ce sujet. Murray est un puits de science sur l’histoire du secteur et il est disposé à partager ses connaissances d’une façon objective. »
En plus de sa connaissance du secteur, Murray a beaucoup d’histoires à raconter sur la course automobile et sur ses voyages pour assister à des courses, récits que Shaun aime répéter à ceux qui veulent bien l’entendre. « Et son sens de l’humour, beaucoup l’apprécient, renchérit Shaun. Ceci pourrait certainement être un bien-cuit et Murray s’en amuserait aussi ! Murray est une perle rare et le secteur de l’isolation thermique a beaucoup de chance de le compter dans ses rangs. »
S’il avait un conseil à donner aux nouveaux membres qui envisagent d’assister pour la première fois à un congrès ou aux entrepreneurs qui pensent devenir membres, Murray leur dirait de ne pas hésiter un instant : on s’amuse, on apprend beaucoup et on rencontre un grand nombre de personnes remarquables qui deviennent rapidement de bons amis.
Chaque année, il est invité à prendre la parole au Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) pour s’entretenir avec les nouveaux étudiants. « Deux des instructeurs au programme de calorifugeage du SAIT ont déjà été de mes clients, précise Murray. Chaque année, on me demande de présenter un discours motivationnel aux élèves de première et de deuxième années. Je leur dis toujours que je continue de travailler même à ce jour parce que j’y trouve encore du plaisir. »
« L’âge moyen du calorifugeur est de 53 ans ; habituellement, passé cet âge, l’ouvrier ne veut plus travailler. Beaucoup ont leur condo en Floride et ça leur suffit. Mais ce n’est pas mon cas. »
Il encourage les jeunes à demander à leur employeur de les commanditer pour assister au congrès — « Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est de répondre oui ou non ! » Et il encourage les employeurs à y envoyer leurs employés. « Il y a toujours de bons conférenciers. Les thèmes sont intéressants et on apprend énormément, ajoute-t-il. Tout le monde y trouve son compte. »
Bien qu’il n’ait pas l’intention de quitter Crossroads, il sait néanmoins à quel moment il compte retirer ses billes du jeu.
« Tant et aussi longtemps que je veux travailler et que je peux me prouver que je ne coûte rien à Crossroads, et que je me sens bien, je veux travailler et rester actif, affirme-t-il. Il y a trois ans, j’ai subi un double pontage coronarien. Le lendemain, il y avait une réunion à Red Deer et j’ai été élu président. Dans la mesure où je me plais encore à travailler, je vais continuer de travailler. Quand cela ne me plaira plus, je m’arrêterai. »
Korey Haun, un collègue, tient à féliciter Murray en cet anniversaire important et à le remercier pour toutes ses années de service. « Nous avons tous beaucoup profité de l’expérience, du travail et de la passion remarquables de Murray en faveur des entrepreneurs, des distributeurs et des fabricants, affirme Korey. J’ai toujours été étonné par le nombre et la qualité des rapports qu’il entretient avec beaucoup de monde dans le secteur, des rapports qui ont commencé par le travail et qui se sont transformés en de vraies amitiés. »
Selon lui, le souci qu’a Murray de ses clients et de ses collègues est une véritable source d’inspiration ; c’est de l’avis général quelque chose d’authentique et d’inconditionnel.
« À une époque, nous étions concurrents, se rappelle Korey. Mais même dans ces circonstances, il me traitait toujours, mes collègues et moi, avec respect, comme des pairs qui, eux aussi, essaient de faire progresser le secteur. J’étais vraiment content que Murray se joigne à nous à Crossroads C&I en 2010. C’était un événement marquant. »
Au nom de toute l’équipe de Crossroads, Korey affirme que les dix dernières années ont été l’occasion pour chacun d’apprécier la chance d’avoir Murray comme ami et collègue, d’admirer son dévouement au travail et d’apprendre de lui.
« Nous saluons tous Murray pour la passion, l’éthique professionnelle et la loyauté dont il fait preuve depuis 50 ans. Au nom de toute la famille de Crossroads C&I, nos plus sincères remerciements, Murray ! Nous te souhaitons encore bien des années de belles amitiés et de plaisir ! » ▪