par / Natalie Bruckner
À l’époque où Steve Huculiak se lançait dans le secteur du calorifugeage, après presque dix dans le domaine de la restauration, il a vraiment eu l’impression de se retrouver chez lui.
« Le secteur est relativement petit et on a véritablement l’impression d’une famille, selon M. Huculiak, représentant des ventes chez Nadeau Isolation au Québec. Je me plais énormément dans le secteur de l’isolation où la touche humaine est palpable. C’est d’ailleurs ce qui m’y a attiré — le côté humain des choses et, franchement, depuis mon changement de carrière, je n’ai jamais rien regretté. »
M. Huculiak a commencé dans l’isolation quand un ami, ayant appris les progrès qu’il réalisait à la Magnacharge Battery Corporation, lui a offert de se joindre à la société Manson Insulation. « J’en avais assez des restaurants et des bars ; c’est un truc pour les jeunes et j’avais passé cette étape, raconte-t-il. Mes amis se rangeaient, avaient une famille, et moi, je gravitais avec de plus jeunes que moi, et ce n’était plus pour moi. Je suis donc passé à autre chose et j’ai travaillé un an chez Magnacharge avant de me lancer dans le domaine du calorifugeage. »
Au départ, Manson Insulation ne savait pas trop quoi faire de lui, aux dires de M. Huculiak lui-même, mais la société a reconnu rapidement sa remarquable facilité à créer des liens et l’a chargé de gérer les affaires américaines de l’entreprise. Pendant le premier mois à son nouveau poste, il s’est déplacé — beaucoup déplacé — et a établi des contacts pour faire connaître la marque Manson aux États-Unis alors qu’elle n’avait à l’époque aucune présence là-bas.
Mais les plans ont changé à mesure que l’entreprise évoluait, et le fabricant a décidé de lui confier l’Est du Canada. « C’était parfait pour moi, précise M. Huculiak. J’étais divorcé, père de deux filles, maintenant âgées de 15 et de 13 ans, et les déplacements étaient difficiles à gérer. Donc, c’était parfait pour moi. Et j’ai occupé ce poste pendant cinq ans chez Manson. »
En 2014, Nadeau, son actuel employeur, communiquait avec M. Huculiak pour lui offrir de passer de la fabrication à la distribution, transition qui tombait en plein dans ses cordes puisque les fonctions en question relèvent essentiellement des relations avec la clientèle. « Ce que j’aime, c’est que chaque jour est différent. Je ne m’ennuie jamais », fait remarquer M. Huculiak.
Depuis treize ans, il a vu le secteur évoluer, tantôt dans le bon sens, parfois, pas tant, et il s’explique : « Les choses changent un peu trop vite, franchement, ce qui vient créer des pénuries de personnel spécialisé, et les clients exigent davantage — puis la covid est venue aggraver la situation. Tout le monde semble avoir moins de patience. Enfin, j’espère que le choses reviendront à la normale. Quoi qu’il en soit, nous avons connu notre meilleure année jusqu’à maintenant. »
M. Huculiak affirme qu’il éprouve autant, sinon plus, de passion pour le secteur aujourd’hui qu’il en avait quand il a commencé. Quand on lui demande de nous parler des moments dont il est le plus fier ou dont il garde le meilleur souvenir, il cite les congrès en isolation, car c’est pendant ces rencontres que se forment les liens et les amitiés. À titre de membre du comité des événements de l’Association d’isolation du Québec depuis dix ans, il dit que rien ne lui plaît davantage que de réunir des gens.
« Les réunions à l’ACIT et à l’AIQ m’ont aidé à me former un point de vue sur le secteur, explique M. Huculiak. Je me suis fait tellement d’amis de partout au Canada grâce à ces événements. Je me marie en octobre et tout un groupe de mes amis en isolation des quatre coins du pays y viendra ! »
Si les dernières années ont été difficiles pour nous tous, M. Huculiak affirme que cela a aussi été l’occasion de réfléchir sur ce qui marche bien et sur ce qui marche moins bien, et sur la façon d’améliorer le secteur. « Les gens sont importants pour moi, et le moment est venu de reprendre contact avec les personnes avec lesquelles on travaille et de s’attacher aux valeurs essentielles. D’après moi, il faut simplement ralentir et écouter les autres ; ça va nous éviter de nous épuiser et ça va profiter à tous », fait-il remarquer.
Le secret de M. Huculiak pour éviter l’épuisement, c’est de pomper de l’adrénaline. Ou bien on le retrouve sur son vélo fixe au gym ou à la maison, ou sur son vélo de route — chaque année, il participe avec des collègues du secteur de l’isolation au Grand défi Pierre Lavoie, un circuit de 1 000 km organisé pour lever des fonds et promouvoir des habitudes santé chez les jeunes — hockey ou ski, passion nouvelle pour lui.
« Récemment, j’ai acheté ma première paire de skis et j’ai bien hâte de les étrenner sur les pentes de Bromont, du Mont Sutton et de Owl’s Head, annonce-t-il. Ce sera une excellente année ! » ▪