par / Jordan Whitehouse
2020 a été une année sans précédent ; le président de l’ACIT, Shaun Ekert, croit que 2021 posera aussi des défis de taille au secteur du calorifugeage dans tout le pays.
L’Ouest canadien, et plus particulièrement l’Alberta, faisait déjà face à de nombreuses difficultés avant la pandémie. Selon M. Ekert, cette dernière n’a fait que les aggraver. « Je pense que peu importe le secteur, les clients comme les propriétaires ont décidé de ralentir leur production, leur recrutement ou leurs investissements. »
M. Ekert affirme aussi que dans les régions du centre et de l’est du Canada, les projets d’isolation mécanique ont également subi un certain ralentissement, mais dans une moindre mesure que dans l’Ouest. Les chantiers des grands immeubles et complexes résidentiels dans des villes telles que Toronto et Montréal ont été touchés ; cependant, M. Ekert explique qu’il a été possible de reprendre le travail dans ces endroits, mais pas au même rythme qu’avant la crise sanitaire.
Les entrepreneurs ont évidemment trouvé difficile de faire face à ces obstacles ; bien que certaines entreprises aient tenté de faire preuve de créativité par l’offre de services liés à la pandémie, M. Ekert affirme que ces changements n’ont aucunement remplacé la perte de revenus liés à la construction. « Il s’agissait plutôt de mesures pour réconforter et pour améliorer sa visibilité au cours d’une période très difficile. »
Le regard tourné vers 2021, M. Ekert croit qu’il est difficile de déterminer s’il y aura des régions ou des secteurs géographiques spécifiques plus propices aux calorifugeurs. « Il n’y a pas d’annonce de projet, ou de quoi que ce soit d’important ; on se contente simplement d’assurer une certaine continuité et de maintenir le cap. Il faudra donc un certain temps avant que quelqu’un ne décide de construire une nouvelle mine, une nouvelle raffinerie ou un nouvel oléoduc. »
Selon M. Ekert, l’instabilité politique en Amérique de Nord représente un défi de plus. « Toute perturbation de ce genre, peu importe le pays, tend à en paralyser l’économie. Si on ajoute à cela la crise sanitaire, cela ne fait qu’empirer la situation. »
En ce qui concerne la main-d’oeuvre, M. Ekert ne pense pas qu’il y ait pénurie de travailleurs dans le secteur à l’heure actuelle. Il pense plutôt que le problème concerne leur volonté de travailler. Certains décident de ne pas accepter certains emplois, ou de rester plus près de chez eux, et dépendent de programmes gouvernementaux tels que la Prestation canadienne d’urgence ou de leurs propres compétences professionnelles pour en tirer un revenu.
Avec le resserrement de la réglementation sur la qualité de l’air, les calorifugeurs pourraient bien se trouver avantagés, selon M. Ekert. « Auparavant, c’était une idée qui venait comme accessoirement après-coup, mais maintenant, il s’agit de prêter attention aux espaces communs, ainsi qu’à l’échange, à la circulation et à la filtration de l’air. »
Selon M. Ekert, l’ACIT affiche pour 2021 un optimisme prudent pour ce qui est de la possibilité de reprendre les réunions en personne au deuxième trimestre de 2021. Le 59e congrès annuel de l’ACIT aura lieu du 11 au 14 août à St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador). « Pour l’instant, nous continuerons de tenir des webinaires, de communiquer de l’information par la revue, et d’assurer le suivi et le soutien de nos membres de toutes les façons possibles. » ▪