Santé et sécurité – isolation des réseaux de tuyauterie

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Les moisissures, un problème ?

Nous avons encore beaucoup à apprendre surl’impact des moisissures dans les espaces fermés.  Si nous ne comprenons pas tous les aspects de la dangerosité des moisissures, nous savons néanmoins qu’elles sont devenues un sujet de préoccupation pour les occupants.  De plus en plus, les tribunaux sont saisis de poursuites liées à la présence de moisissures, et les jugements rendus en première instance et en appel favorisent davantage les plaignants. Il s’agit là d’une réalité à laquelle tout propriétaire, ingénieur ou entrepreneur doit faire face.

Les pratiques exemplaires en matière d’isolation constituent le meilleur moyen de défense dont peut se munir tout propriétaire contre l’infestation de moisissures dans les systèmes de réfrigération d’eau, de refroidissement et de CVC.  Les matériaux non absorbants, sans fibre et faciles à nettoyer sont le choix idéal pour éviter les moisissures et ses conséquences désastreuses.  La mousse élastomère à alvéoles fermées possède ces qualités et ajoute à la longévité des systèmes et à la paix d’esprit des propriétaires.

Lutte aux moisissures dans les réseaux de gaines et de tuyaux d’eau froide

Il existe plus de 100 000 espèces connues de moisissures.  Les spores de moisissure se retrouvent partout : à l’extérieur comme à l’intérieur, dans les matériaux de construction, dans nos vêtements et dans l’air que nous respirons.  Il est impossible de les éviter complètement, mais nous pouvons, et nous devons, réduire leur potentiel de croissance dans nos immeubles.  Les moisissures sont un allergène commun qui exacerbent l’asthme et peuvent entraîner des maladies infectieuses chez certains sujets.  Et ça, c’est sans compter leur incidence sur le plan juridique pour les propriétaires et intervenants du secteur de la construction.

Nature des moisissures

Pour se développer, les moisissures ont besoin de « combustible », de températures entre 40 et 100 ºF et d’humidité.  Pratiquement toute matière organique, et même la poussière, peut servir d’aliment aux moisissures ; qui plus est, les températures ambiantes correspondent à la fourchette idéale pour leur  développement.  En fin de compte, le meilleur moyen de lutter contre les moisissures consiste à contrôler le degré d’humidité dans nos immeubles.

Il s’agit bien plus que de simplement éponger la fuite occasionnelle.  Il faut en fait assurer une surveillance étroite de l’humidité qui s’infiltre dans l’immeuble et empêcher la formation de condensation dans les réseaux de gaines et de tuyaux d’eau froide.

L’apparition d’humidité

Il n’est pas nécessaire que de l’eau stagnante soit présente pour que de la moisissure apparaisse.  Il faut simplement que le degré d’humidité soit suffisamment élevé pour que des spores de moisissure se développent.  On recommande de maintenir le taux d’humidité relative des bâtiments à 60 % au maximum – ce n’est pas là qu’une question de confort, mais c’est aussi une question de lutte aux moisissures. Malheureusement, il se forme beaucoup d’humidité en certains points du système CVC.

De l’humidité relative se forme dans les unités de traitement d’air chaque fois que le point de rosée à l’extérieur est supérieur à la température de sortie du serpentin de refroidissement (habituellement 61 °F).  Le degré d’humidité relative de l’air à la sortie de la batterie de refroidissement se situe normalement, dans ces conditions, à 90 % ou plus. Et s’il se trouve à cet endroit du combustible pour l’alimenter, de la moisissure va se former.

La condensation pose aussi problème et se forme quand de l’air entre en contact avec une surface dont la température est inférieure au point de rosée de l’atmosphère ambiante.  Ce qui signifie que les tuyaux d’eau froide et les réseaux de gaines sont sujets à la formation d’humidité.  Cette humidité peut se liquéfier et mouiller les tuiles de plafond, la gypse, les moquettes ou les produits isolants à alvéoles ouvertes et favoriser ainsi la formation de moisissures.

Isolation : la clé dans la lutte à l’humidité indésirable

L’isolation est le meilleur moyen de combattre le phénomène de condensation dans les réseaux de gaines et de tuyauterie.  Cependant, si l’isolant a été mal installé ou s’il est endommagé, il peut alors se former des moisissures.

L’isolation en mousse élastomère à alvéoles fermées est le seul type de produit qui soit efficace sur le plan thermique et qui empêche la formation de condensation et la transmission de vapeur d’eau au niveau des tuyaux d’eau froide et des systèmes de traitement d’air.

D’après certaines études, les produits isolants en mousse élastomère sont supérieurs dans la lutte aux moisissures.  Voici pourquoi :

  1. La structure des produits de fibre de verre est telle qu’elle favorise l’imbibition par capillarité et, par conséquent, la formation d’humidité.  Cette humidité peut se propager rapidement et, ainsi, faire accroître le risque de formation de moisissures.
  2. La fibre de verre attire et capture la poussière.  De fait, les poches d’air des matériaux fibreux qui favorisent leur rendement isolant favorisent aussi la capture des particules de poussière et de saletés.

Dans un article du numéro d’avril 2004 du ASHRAE Journal, on fait remarquer que les matériaux poreux comme le revêtement intérieur de la fibre de verre sont reconnus comme une source importante de contamination fongique.

Le même article cite une étude qui a révélé la présence de contaminations fongiques sur les revêtements d’isolant en fibre de verre dans 92 % des 150 immeubles à bureau du Minnesota qui éprouvent des problèmes au niveau de la qualité de l’air intérieur.

Dans cette dernière étude, il est indiqué que les niveaux moyens de présence microbienne dans l’isolant de fibre de verre sont des centaines de fois – et parfois des milliers de fois – plus élevés que dans les isolants à alvéoles fermées dans les mêmes conditions environnementales1.  

Nombreux sont les experts à conclure qu’il faut recommander le remplacement des revêtements à base de fibre de verre par des matériaux isolants à alvéoles fermées qui eux sont moins sujets aux croissances fongiques dans les endroits où le degré d’humidité dépasse les 70 %.

De plus en plus d’écoles, d’universités et d’autres institutions veulent améliorer la qualité de l’air intérieur et ont pris la décision de remplacer l’isolation actuelle par des matériaux de mousse élastomère, non seulement pour leurs propriétés anti-fongiques, mais aussi parce qu’ils ne contiennent pas de fibres, n’attirent pas la poussière et ne projettent pas de particules dans l’air.

Pourquoi la mousse à alvéoles fermées est supérieure dans la lutte aux moisissures ?

Contrairement aux autres produits à base de fibres, qui peuvent conserver de l’humidité pendant 16 jours2, la mousse élastomère à alvéoles fermées n’absorbe pas l’humidité.  Grâce à sa surface lisse, la poussière ne s’accumule pas et ne vient pas alimenter les moisissures.

Si la mousse élastomère est installée et entretenue de façon appropriée, elle est très efficace pour la lutte aux agents de contamination biologique. Même si la surface du revêtement de mousse à alvéoles fermées se salit ou est mouillée, elle se nettoie très facilement.  Ce n’est pas le cas des revêtements en fibre qui sont très difficiles à nettoyer et se détériorent plus rapidement dans des conditions défavorables.  Si beaucoup de produits de fibre de verre sont recouverts de chemises de protection qui agissent comme pare-vapeur, les chemises en question sont faciles à perforer. La mousse élastomère à alvéoles fermées n’a pas besoin de pare-vapeur ni de revêtement protecteur.

Enfin, la North American Insulation Manufacturers Association (NAIMA) recommande que tout produit isolant en fibre de verre mouillé soit remplacé et mis au rebut dès que possible pour éviter la croissance de moisissures et de micro-champignons.

Dix conseils pour lutter contre la moisissure – tuyauterie et réseaux de gaines

Si le réseau CVC a été bien conçu et qu’il est entretenu correctement, il ne devrait pas se former de moisissures.  Les mesures préventives suivantes aideront à éliminer les problèmes de moisissures et à réduire le risque fongique.

  1. Isoler entièrement tous les tuyaux et raccords d’eau froide, ainsi que les tuyaux de drainage du condensat au moyen de produits de mousse élastomère à alvéoles fermées.
  2. Éviter les vides et les joints non scellés ; s’assurer d’isoler tous les raccords, tiges de soupape, etc.
  3. Employer autant que possible des isolants hydrofuges – surtout quand il s’agit d’isoler des tuyaux d’eau refroidie ou de réfrigération où de la condensation peut se former.
  4. Isoler complètement les gaines d’amenée d’air froid et les équipements de traitement d’air.
  5. Déterminer et installer l’épaisseur d’isolant appropriée pour lutter contre la condensation. Pour combattre la condensation, il faut habituellement des épaisseurs d’isolant plus importantes que pour obtenir une efficience thermique normale.
  6. Surveiller de près le degré d’humidité relative de l’air ambiant pour qu’il ne dépasse pas les 60 %.
  7. Concevoir des systèmes avec un réseau de drainage convenable.  Il faut donc installer les équipements à l’inclinaison appropriée pour un drainage efficace et prévoir le dégagement nécessaire pour accéder aux bacs d’écoulement de façon à ce que les travailleurs soient plus enclins à vérifier ce qu’il en est du drainage.
  8. Changer les filtres régulièrement et inspecter le réseau pour voir s’il y a présence d’humidité et de moisissures.
  9. Nettoyer et inspecter les équipements de traitement d’air tous les ans et faire nettoyer les gaines tous les cinq à dix ans.  Dans certains climats et environnements, il se peut qu’il faille procéder au nettoyage plus souvent.
  10. Sceller les gaines de refroidissement pendant la période de chauffage pour empêcher la formation d’humidité.  Les registres ne sont pas étanches et devraient donc être scellés au moyen d’un revêtement de plastique. ▪

Note 1 : MICROBIAL LEVELS ON INTERIOR SURFACES OF VENTILATION DUCTWORK, CLOSED CELL FOAM VS. FIBROUS GLASS INSULATION AND GALVANIZED METAL, [Présence microbienne sur les surfaces intérieures de gaines de ventilation – isolant de mousse à alvéoles fermées et isolant de fibre de verre sur métal galvanisé], P. Ellringer, S. Hendrickson, Tamarack Environmental Inc., St. Paul, MN, C. Yang, P&K Microbiology Services, Inc., Cherry Hill, NJ

Note 2 :  The environmental evaluation: Commercial and home [Évaluation environnementale de commerces et de résidences], Samimi, BS, Occupational Medicine,  State of the Art Reviews, 1995;10(1):95-118.

Nota : La mousse élastomère à alvéoles fermées d’Armacell est conforme à des normes importantes concernant les tests de résistance fongique et bactérienne, et notamment la norme UL181 sur les moisissures, la norme ASTM G21/C 1338 sur la résistance aux moisissures et la norme ASTM G22 sur la résistance aux bactéries.