par / Natalie Bruckner
Ce sont les noms d’Elon Musk (fondateur de SpaceX et bailleur de fonds de Tesla inc. à ses débuts) ou de Jeff Bezos (fondateur d’Amazon) qui sont souvent évoqués quand on songe à des entrepreneurs. Cependant, il n’est pas nécessaire de partir de rien pour être entrepreneur.
En effet, bien des aspirants-entrepreneurs prennent en charge des entreprises existantes et réussissent avec tout autant de succès. Alors que la génération des baby-boomers arrive à l’âge de la retraite, bien des occasions favorables se présentent, comme le confirme Stew Johnson, propriétaire de Columbia Thermal ltée, à Delta.
« Au fil des années, j’ai pensé à fonder ma propre entreprise de calorifugeage. J’ai toujours aimé l’idée d’être propriétaire de ma propre entreprise, mais ce n’était jamais le bon moment. Il y a quelques années, quand je travaillais pour un fournisseur local, un de mes clients, George Thompson, m’a dit qu’il pensait à prendre sa retraite. Quelques mois plus tard, après y avoir bien réfléchi, je lui ai proposé mon idée : pour nous deux, il s’agissait du bon moment pour passer à l’action. Tout s’est passé de façon très naturelle », raconte Stew.
Bien que l’achat d’une entreprise existante s’accompagne de certains défis, elle présente aussi de nombreux bienfaits. L’acquisition d’une clientèle bien établie représente un des avantages les plus importants, comme c’était le cas de Columbia Thermal. « George avait noué de bonnes relations avec ses clients au fil des années. C’était donc essentiel de les maintenir et de les développer. L’entreprise s’est fait connaître principalement grâce au bouche-à-oreille. George avait fait du beau travail pour établir la réputation de l’entreprise : il a donc été important pour moi que je ne change pas grand-chose », dit Stew, maintenant propriétaire de l’entreprise depuis plus de 18 mois.
Stew a mis à contribution sa vaste expérience en calorifugeage, non seulement dans les chantiers à titre de calorifugeur, mais aussi en tant que représentant commercial et expert-conseil de l’industrie. Toute cette expérience lui a fait comprendre l’importance de ses relations, non seulement avec ses clients, mais aussi avec son personnel.
« Je crois fermement qu’il est essentiel de s’entourer des bonnes personnes et de créer un environnement de travail sain et ouvert. Je veux que mes employés sachent que ma porte est ouverte peu importe le problème, que ce soit au travail ou dans la vie personnelle », dit-il.
Sans l’ombre d’un doute, c’est cette atmosphère familiale qui a su attirer une équipe talentueuse, ainsi que d’excellents clients et projets. Bien que beaucoup de projets soient à plus petite échelle, Daiya Foods est l’un des plus récents et des plus importants pour Stew, même si chaque projet, quel qu’il soit, lui apporte toujours de la satisfaction.
La COVID-19 n’a pas trop affecté l’entreprise de Stew. Il est reconnaissant envers George d’avoir su établir des bases aussi solides à l’entreprise et, heureusement, le travail reprend à nouveau. Cela dit, Stew ne fait pas que travailler.
« Je ne m’attendais pas à ce que diriger une entreprise soit aussi exigeant. On a tendance à se laisser envahir par le travail. Mais je crois fermement que les distractions sont essentielles et je dois m’assurer d’avoir le temps de faire d’autres choses que j’aime aussi. C’est certainement là le plus grand défi à surmonter et je n’ai pas fini d’apprendre », dit-il.
Que fait Stew dans ses temps libres ? Et bien, il prend les choses à son propre rythme.
« J’aime sortir à vélo. Je joue aussi de la musique. Je suis batteur, et même si je n’ai pas encore eu le temps de former un autre groupe, j’aime me joindre à des amis pour une séance improvisée. » ▪