par Shaun Ekert
Durant la pandémie et le confinement, des gens de toutes les régions du pays sont devenus des hommes et des femmes à tout faire — plomberie, enseignement, jardinage, artisanat — manifestant ainsi une souplesse et une agilité que nous pouvons utiliser dans nos entreprises. Alors que le Canada commence à déconfiner, le moment est venu de dresser un bilan — littéralement, bien sûr, mais surtout au sens figuré — et d’appliquer une part de cette énergie à nos processus et à nos opérations. Pouvons-nous être plus efficaces ? Ayant eu trois mois pour reconnaître ce qui est réellement essentiel, pouvons-nous trouver du temps pour toutes les choses que nous n’avions jamais le temps d’accomplir, notamment faire du marketing, utiliser les médias sociaux, revisiter de vieilles pistes de vente ou mettre en œuvre de nouvelles technologies ? Si nous ne retenons qu’une leçon, c’est qu’il est temps de décider de sortir de l’expérience de la pandémie avec de nouvelles idées et de nouveaux projets, ainsi qu’avec l’agilité, la souplesse et l’ingéniosité nécessaires pour agir.
Si l’on déploie de l’ingéniosité au bureau et dans son milieu de travail, qu’il s’agisse d’un organisme sans but lucratif ou d’une entreprise privée, cela accroît l’agilité de l’équipe tout entière, améliore son sens des affaires et aboutit à une plus grande authenticité personnelle.
Prenons la question de l’efficacité, par exemple. Avant la COVID-19, je voyageais une semaine sur deux. Maintenant, je vois mes déplacements sous un jour différent et m’efforce de les planifier plus efficacement. À l’avenir, mes journées en voyage seront bien remplies et moins nombreuses. De même, dans l’ensemble, les gens vont diminuer leur nombre de nuitées à l’hôtel, apprécier davantage le temps passé à la maison et chercher des moyens de réduire les risques au minimum. Les déplacements pour des salons professionnels et des congrès comptent évidemment parmi les voyages d’affaires les plus efficaces, parce qu’on peut y concentrer des activités éducatives, des réunions et des occasions de réseautage dans trois ou quatre journées très chargées.
Considérons également la question de l’angle sous lequel on envisage toute situation. J’ai des liens d’amitié avec deux familles qui ne se connaissent pas personnellement. Dans un cas, les parents ont passé la majeure partie de la pandémie à travailler dur sans subir d’interruption de rémunération. Ils sont demeurés financièrement solides tout le temps, mais ont dû confier leurs enfants aux grands-parents, sacrifiant ainsi énormément de leur temps en famille. Dans l’autre cas, les parents ont été mis à pied. Ils ont passé leur temps à faire du canotage, du camping et le fameux pain au levain de la COVID-19. Ils se sont demandé comment ils allaient survivre financièrement, mais n’ont jamais été plus proches de leurs enfants. Les uns pourraient facilement souhaiter changer de place avec les autres, mais la morale de l’histoire, c’est que peu importe la situation où nous nous trouvons, il y a toujours un côté positif et un côté négatif mais qui pourrait être bien pire. Le fait d’être agile et souple permet de voir les deux et de changer de cap pour tirer profit du beau côté.
Et que dire de la gratitude ? La semaine où notre monde a basculé, j’ai pris l’avion pour les ÉtatsUnis le dimanche et tout allait bien. Le lundi, la presse signalait que la COVID-19 était une préoccupation majeure et dès le mercredi, alors que je soupais dans un bar, tous les matchs sportifs étaient annulés. Peu après, tout était fermé et nous nous dépêchions tous de rentrer chez nous. En l’espace de 72 heures, le monde entier avait changé. Souvenons-nous d’être reconnaissants pour ce que nous avons et ne le tenons jamais pour acquis.
Les événements se succèdent si rapidement. La mort tragique de M. Lloyd, les émeutes résultantes, les frelons meurtriers, l’impact des changements mondiaux — la leçon à retenir de tout cela, c’est que nous devons rester agiles, ouverts d’esprit et prêts à toute éventualité. Nous devons espérer pour le mieux, nous préparer au pire, pouvoir naviguer entre l’innovation, le marketing et le dur labeur, et concevoir un système efficace pour gérer notre vie et nos affaires.
Peu importe la phase du cycle que vous vivez ou le mode de vie que vous menez, la manière dont vous réagissez à une crise déterminera comment vous et votre entourage la traverserez. Nous avons beau élire nos dirigeants, nous pouvons aussi nous conduire en leaders au quotidien pour aider la société.
Parce que les membres du conseil d’administration de l’ACIT n’ont pas pu se réunir, leurs mandats ont été prolongés d’un an. Notre Groupe des innovateurs est chargé d’élaborer une série de webinaires pour tenir nos membres informés et branchés. Évidemment, l’annulation du congrès est une mesure décevante, mais nécessaire, et nous avons hâte de voir tout le monde à Terre-Neuve en 2021.
En ces temps sans précédent, n’oubliez pas que le genre humain a vécu des choses plus graves et plus catastrophiques encore. Notre association fait une pause d’une année, mais cela ne change rien au soutien offert, aux liens créés ni à l’utilité qu’il y a de participer et de rester en contact. Les changements survenus tout récemment ne sembleront bientôt qu’un sursaut dans l’histoire ▪